- Es-tu toujours en contact avec eux ?
De temps en temps j’envoie des photos de ronds-points à Kevin quand j’en découvre un qu’il n’aurait pas découvert lui-même. Je discute aussi régulièrement avec Leland, on se voit quand on peut. Il a publié un livre et après le tournage, nous avons travaillé ensemble sur un projet de calendrier.
Leland a toujours des projets plein la tête. Il m’écrit des e-mails de manière prolifique, il peut m’en envoyer parfois 5 ou 6 en rafale. C’est comme s’il écrivait à voix haute. On cherche en ce moment à financer le tournage d’un long-métrage et si tout va bien, nous lancerons bientôt une campagne de financement participatif.
Avec Josh nous avons tourné un doc court sur un autre « homme ennuyeux » que nous avons rencontré quand nous faisions les photos du calendrier. Il est passionné par les plaques d’égout, du côté de Cumbria. Son travail consiste à nettoyer les plaques d’égout et à faire en sorte que les bas-côtés des routes soient dégagés.
Malheureusement, le film est en cours de production depuis près de quatre ans, ce qui est très gênant pour moi. Je n’ai simplement pas eu le temps de le terminer parce que c’est un film que je produis moi-même, comme j’ai d’ailleurs produit moi-même « Jusqu’au bout de l’ennui », avec ce que je gagne en tant qu’indépendant.
Nous avons aussi terminé de tourner avec un archiviste passionné qui a une collection de 2 500 DVD et qui n’a jamais entendu parler de YouTube ni de Netflix. Mais malheureusement encore, le projet est en suspens par manque de financements. Alors si vous vous voulez nous aider, contactez-moi !
Désolé pour les points d’exclamation. Les « hommes ennuyeux » ne les aiment pas parce qu’ils les trouvent trop exaltants…
- Un mot sur 99 et sur l’adaptation multilingue de ton film ?
C’est formidable d’avoir eu 99 à nos côtés. L’équipe a sous-titré le film en 6 langues, ce qui nous a été incroyablement utile. Je leur suis très reconnaissant de toute la couverture médiatique qu’ils nous ont permis d’avoir. Le film a par exemple été désigné « documentaire de la semaine » à la télévision française et, bien sûr, cela n’aurait jamais été possible sans eux et ce travail de sous-titrage !